mardi 14 juillet 2009

Deux inédits de l'été : Pierre Pelot et Vincent Engel

Oui, après une douzaine d'années dans l'hémisphère sud, je dis encore l'été en parlant de juillet-août. Ce n'est pas un lapsus, malgré le froid cinglant qui sévit actuellement et ne trompe pas sur la saison. Je suis bien en hiver météorologique. Mais je vis au rythme des parutions littéraires, et je dirai donc, comme tout le monde, les prix littéraires de l'automne, le moment venu - quand la température sera plus clémente ici. Donc, l'été, avant la rentrée, ou le temps des feuilletons inédits dans la presse européenne. Je vous en propose deux - il y en a d'autres.
Pierre Pelot, d'abord, dont je vous ai parlé du dernier livre, investit Télérama avec une nouvelle en huit livraisons, Givre noir. Je suis comme vous. Du moins, comme vous à partir de maintenant, si vous suivez le lien: je n'en connais pas autre chose que ce qui est paru, c'est-à-dire trois épisodes. C'est une étrange mise en situation, une soirée qui s'est prolongée au-delà de minuit, dans une maison à la campagne. Stany est seul en bas, bientôt rejoint par sa nièce qui vient de se faire larguer par son petit copain et n'arrive pas à dormir. Mado est sortie, elle a annoncé son retour avec un invité - qui s'est fait casser la figure dans un bar et va dormir là. L'ambiance est faussement légère, les mots recouvrent - j'imagine - quantité de non-dits à travers lesquels, probablement, le récit devrait avancer souterrainement et réserver quelques surprises. Je me méfie de Pierre Pelot: il a l'art de suivre des pistes inattendues. Je suivrai celle-ci, en tout cas.
Présenté comme une nouvelle, bien qu'il s'agisse plutôt d'un court roman, un texte de Vincent Engel paraît dans Le Soir depuis hier et jusqu'au 25 juillet. J'en sais, sur le sujet, un peu plus que vous: j'ai lu Les diaboliques dans leur intégralité (j'avais à présenter l'auteur dans le quotidien). Et j'ai donc peur de vous en dire trop. Car, ici, chaque vérité en cache une autre, dans un jeu complexe par lequel je me suis laissé prendre. Fabian, le narrateur, amoureux de Lucie, découvre en même temps qu'elle l'impossibilité d'épouser la jeune femme aimée - et qui lui rend son amour. Il s'impose donc un détour par le séminaire où, bien que sans véritable vocation, il devient prêtre.
Mais je me suis avancé, déjà, au-delà du premier épisode publié hier. J'en reste donc là, non sans annoncer pour la suite un scénario particulièrement retors, où le mensonge et la vengeance font bon ménage. Ou mauvais, c'est selon.


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