mercredi 28 octobre 2009

Par Toutatis, Astérix & Obélix ont 50 ans!


Cinquante ans, ça se fête, surtout quand on est les héros les plus populaires de la Gaule (presque) romaine. En réalité, l'anniversaire, c'est demain - mais je prévois déjà d'avoir d'autres choses à faire pendant cette journée. Donc, j'anticipe d'un jour. Et pourquoi pas, puisque le nouvel album, le trente-quatrième, est déjà sorti depuis presque une semaine?
L'anniversaire d'Astérix & d'Obélix: Le livre d'or, un titre qui n'est pas porté par une imagination débordante (d'accord, mon titre, mais je n'ai jamais prétendu m'appeler Uderzo), donne le "la". Une note un peu poussive, qu'il fallait pousser, l'occasion faisant le larron (écoutez le bruit des tiroirs-caisses dans les librairies et tout ce qui y ressemble, l'album entrant en première place des meilleures ventes de Livres Hebdo dès cette semaine).
On y trouve une, disons deux, bonnes idées. La seconde étant d'ailleurs une fausse bonne idée.
Je m'attarde donc sur la première. Elle tient en quatre planches d'ouverture. Nous sommes cinquante ans après la naissance d'Astérix et Obélix. Bon, et alors? C'est un anniversaire, non? Oui, mais il est de tradition que ce type de héros de bande dessinée ne vieillit jamais. Or, ici, ils portent le poids des cinq décennies passées. La palissade qui protège leur célèbre petit village est en ruines. Le chef recourt à un subterfuge pour quitter le foyer conjugal et aller s'enfiler des cervoises avec ses potes. Quant à Astérix et Obélix, j'ose à peine vous en parler. D'ailleurs, quand le responsable de leur vieillissement vient les trouver, l'air réjoui d'avoir eu cette bonne idée, il se fait tamponner d'allure par un Obélix qui n'a rien oublié de ses talents les plus percutants.
Fin de la première idée. Début de la seconde (la fausse bonne). Que feriez-vous, vous, pour l'anniversaire de deux amis? Organiser une fête? Bien sûr. C'est prévu. Offrir des cadeaux? Évidemment, c'est au programme. Mais encore? Inviter tout le monde, faire la surprise à Astérix et Obélix, et surtout à leurs lecteurs, de retrouver les principaux protagonistes des albums précédents. C'est là où, devant l'ampleur de la tâche, un petit coup de blues, ou de paresse, s'est emparé d'Uderzo. Il reprend des cases d'anciens albums, illustre des pages entières inspirées de tableaux classiques, repique à gauche et à droite pour accumuler une matière très moyenne.
Dommage.
Mais Astérix et Obélix en ont vu d'autres, ils survivront. Et nous aussi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire