jeudi 24 octobre 2013

Don DeLillo cherche la convergence

Du côté de Teilhard de Chardin qui a lancé l’idée, mais sans trop y insister, Don DeLillo cherche le Point Oméga dans la convergence entre deux scènes au ralenti. Celle du film Psychose à la projection étalée sur vingt-quatre heures. Et celle du face à face entre un cinéaste et un chercheur retraité spécialiste du concept de la guerre, ou de la guerre comme concept. Un musée et un désert. Une solitude et un dialogue qui tourne souvent à vide. Le roman, bref, résonne comme un conte dont le lecteur doit chercher lui-même le sens. Mais peut-être n’y en a-t-il pas davantage que dans un haïku qui « ne signifie rien au-delà de ce qu’il est. » Alors, on se contente de voir défiler les images, les mots, les gestes, et d’apprendre la patience, dans une attitude contemplative qui est une leçon d’attention et d’abandon à la perception du monde autour de soi.

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